Urétroplastie selon Koyanagi dans la chirurgie de l’hypospadias proximal

Abstract

Introduction : La technique de Koyanagi a connu depuis quelques années un intérêt croissant, de par ses résultats satisfaisants ou encore le risque moindre de complications postopératoires majeures pour le patient dans la chirurgie de l’hypospadias proximal. But : Notre étude vise évaluer la technique de Koyanagi dans notre expérience à l’hôpital militaire régional universitaire de Constantine et de comparer nos résultats avec les autres séries de la littérature. Matériels et méthodes : Trente-deux enfants avec un hypospadias proximal et un âge moyen de 44 mois ont été opérés par le même chirurgien selon la technique de Koyanagi modifiée selon Hayachi.17 enfants ont eu une stimulation hormonale préopératoire avec testostérone. Les résultats fonctionnels ont été évalués et un questionnaire a été réalisé pour évaluer la satisfaction des parents et du chirurgien sur le plan fonctionnel et esthétique. Résultats : Le redressement de la verge a été obtenu chez tous les patients sauf 2 qui ont présenté une persistance minime de courbure ne nécessitant pas une correction chirurgicale pour le moment. On a noté 6 cas de fistules urétrales, 2 cas de lâchage total, 2 cas de lâchage partiel, 9 cas de lâchage de la glanduloplastie, une urétrocèle et 2 sténoses du méat. Au total, le taux de réussite après la première intervention était 31,20 %, ce taux s’élève à 74,95 % après la première reprise et atteint 84,32 % après la deuxième reprise. Le résultat était très satisfaisant pour les parents dans 84,37 % et satisfaisant dans 15,62 %. Conclusion : L’urétroplastie selon Koyanagi est une bonne alternative pour les formes proximales d’hypospadias avec une courbure. Le redressement correct de la verge est obtenu généralement sans autres procédures additionnelles et le résultat esthétique est satisfaisant. Le taux de complications est considérable et les parents doivent être prévenus du risque des reprises. Mais ces complications restent toujours faciles à gérer. La technique modifiée de Koyanagi, en permettant une meilleure vascularisation des lambeaux cutanés, pourrait réduire le risque des complications.