Détection de la broncho-pneumopathie chronique obstructive en médecine générale dans la wilaya d’Oran

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Date
2019-03-07
Authors
KEBBATI Souad
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Abstract
La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO), est une affection fréquente, grave, invalidante et coûteuse. Selon l’OMS la BPCO représente la quatrième cause de mortalité dans le monde, soit 3 millions de décès annuels. En Algérie on estime la prévalence de la BPCO dans la wilaya d’Alger à 4,9 %chez les patients âgés de plus de 40 ans. Aucune étude de prévalence n’a été faite à Oran. Il est possible d’en freiner l’évolution, d’améliorer la qualité de vie des patients et d’en limiter la mortalité, par l’amélioration du diagnostic précoce. Objectif principal : Détecter précocement la BPCO en médecine générale au niveau des EPSP de la Wilaya d’Oran. Objectifs secondaires : Estimer la prévalence de la BPCO chez les consultants en médecine générale dans la wilaya d’Oran, former le médecin généraliste sur la BPCO (étude CAP 1) et les médecins référents en spiromètrie pour son implantation en soins primaire (CAP 2). Méthodologie : C’est une enquête qui s'est articulé sur trois axes. D’abord la détection de la BPCO en médecine générale avec le calcul de sa prévalence dans cet échantillon. C'est une étude prospective descriptive, transversale sur un échantillon de sujets symptomatiques ou non, consultants en médecine générale au niveau de l’ensemble des établissements de proximité de santé publique (EPSP) de la wilaya d’Oran. L’enquête était faite sur la base d’un questionnaire de détection validé par la HAS ; administré par le médecin généraliste enquêteur, ou le pneumologue pour la sélection des sujets répondants aux critères d’inclusion. Le deuxième et troisième axe ont touché les médecin généralistes, qui ont été répartis en deux échantillons de médecins enquêteurs (étude de CAP1) et de médecins référents en spiromètrie (étude de CAP 2). Ainsi trois formations de quatre heures chacune ont été assurées au niveau de la DSP d’Oran (le 12, 14 mars 2017 et le 14 novembre18). Résultats : Pour la détection de la BPCO au niveau des 9 EPSP de la wilaya d'Oran nous avons colligés 588 patients enquêtés, dont 286 (48,63%) répondaient aux critères d’inclusion (198 : 68,75% hommes et 90 : 31,25% femmes. La prévalence de la BPCO chez les consultants en médecine générale dans les EPSP de la wilaya d’Oran, a été estimée 6,8 % (n=40), le diagnostic a été confirmée par la spiromètrie mettant en évidence un rapport VEMS/CVF inférieur à 70 % (< à la LlN). L’analyse uni variée par régression logistique binaire a permis d’identifier une relation significative, au risque α=25%, avec la survenue de la BPCO et les facteurs suivants :Le sexe masculin (avec un sex-ratio de 12,33), l’âge supérieur à 70 ans p=0,024, le statut tabagique (fumeurs et ex fumeurs) et le nombre de paquets de cigarettes /an (plus de 20 P/A).le maitre symptôme était la dyspnée soit isolée à15,7% des cas, associées à la toux à 29,1%, ou bien associée l'expectoration dans 16,3% des cas et elle est associée à la fois à la toux et l'expectoration à 26,7%. La comorbidité cardiovasculaire, est la plus fréquemment retrouvée dans notre enquête. Elle est de 34,9% dans la population d’étude et de 42,5% chez nos patients BPCO. Par ailleurs, nos deux enquêtes CAP ont révélé que la moyenne des notes du pré et post test de la formation des MG s’etait améliorée passant de 3,78±3,07 à 7,59±2,15, de même pour la moyenne des notes du pré et post test de la formation en spiromètrie qui était de 3 ±2,08 passant à 8 ±2,05. Le test T de Student d'appariement montre une différence très significative p<0,0001 de l’amélioration des connaissances des médecins généralistes. La formation en spirométrie avec les ateliers pratiques, réalisée auprès de 16 médecins référents était bénéfique à 86,7%. Conclusion : La détection de la BPCO au niveau de la wilaya d’Oran, nous a permis d’estimer la prévalence de la BPCO chez les consultants en médecine générale à 6,8%. Le médecin généraliste est au premier rang pour porter le diagnostic de BPCO à un stade précoce, afin de réaliser une prévention secondaire à même de limiter la dégradation de la fonction respiratoire et donc de réduire les complications. Cette étude nous à permis d’initier implantation de la spirométrie en médecine générale dans notre région, et de renforcer les liens de travail en collaboration entre le pneumologue et le MG pour une prise en charge adéquate de la BPCO. La lutte antitabac reste une priorité de tous les professionnels de santé
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