Apport de la coeliochirurgie dans la cure des tumeurs surrénaliennes par voie transpéritonéale, Technique-Résultats
Apport de la coeliochirurgie dans la cure des tumeurs surrénaliennes par voie transpéritonéale, Technique-Résultats
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Date
2019-04-08
Authors
BELKADI ABdennour
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Abstract
Introduction :
Les glandes surrénales sont d`accès difficile et leur exérèse peut être à la fois exigeante et contraignante. Depuis sa première réalisation en 1992, la surrénalectomie laparoscopique s’est imposée comme le gold standard dans la plupart des indications.
Plusieurs techniques laparoscopiques ont été décrites : nous utilisons la voie transpéritonéale, le patient étant en décubitus latéral.
Notre étude a pour but d’évaluer l’intérêt de la voie laparoscopique dans la réalisation de la surrénalectomie puis de vérifier sa faisabilité et sa fiabilité dans le traitement de diverses tumeurs surrénaliennes.
Patients et méthodes :
C’est une étude rétrospective et prospective descriptive. Entre janvier 2010 et janvier 2017, nous avons réalisé 45 surrénalectomies (gauches = 19, droites = 26) pour masse surrénalienne qu’elle soit sécrétante ou de découverte fortuite lors d’un examen radiologique.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 43,24 ans (17 à 77 ans) avec un sexe ratio de 0,36. L’indice, de masse corporelle (IMC) était de 26,66 ± 3,97 kg/m2. Trente (30) patients (68,1 %) étaient classés ASA II.
La taille moyenne des tumeurs était de 56,13 mm (10-180 mm).
Les incidentalomes représentaient 42 % (19 patients) ; les tumeurs sécrétantes se répartissaient de la manière suivante : hypercortisolisme : 7 %, hyperaldostéronisme primaire : 11 %, phéochromocytome : 36 %. L’intervention était réalisée sous anesthésie générale (après préparation pharmacologique selon le cas), la surrénalectomie était totale et unilatérale par voie latérale transpéritonéale.
La durée opératoire moyenne était de 140,88 min (90-240). Cinq (5) conversions étaient nécessaires, dont 3 pour hémorragie (2 plaies de la veine cave et une perte de contrôle de la veine surrénalienne principale).
La morbidité est de 8,8 %, le plus souvent d’ordre médical (hypotension, ISA). Un patient a été réopéré pour abcès sous-phrénique. Un décès est survenu en postopératoire suite à un AVC massif.
Le séjour hospitalier est de 5,29 (3-14) jours lors de la cœlioscopie et 8,29 (5-16) jours en cas de conversion en laparotomie.
Cette série a été comparée à celles de la littérature et les résultats retrouvés sont globalement similaires.
Conclusion :
La surrénalectomie laparoscopique par voie latérale transpéritonéale est une procédure sûre, efficace et reproductible. Elle est particulièrement adaptée pour les lésions bénignes de petite taille qu’elles soient sécrétantes ou non sécrétantes. Elle exige, toutefois, une collaboration périopératoire multidisciplinaire étroite. D’excellents résultats sont notés à court et à moyen terme.