Etude de survie du cancer du sein dans la wilaya de Ouargla de 2014 à 2019

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Date
2020
Authors
Bouaziz Hocine
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Publisher
Université Constantine 3 Salah Boubnider, Faculté de médecine
Abstract
Introduction : Le cancer du sein (CS) constitue un problème majeur de santé publique. C’est le cancer le plus diagnostiqué chez la femme, il est ainsi la principale cause de décès par cancer, En Algérie le CS représente plus de 40% des cancers enregistrés chez les femmes en 2018, également il était le cancer le plus meurtrier chez les femmes avec plus de 25% des décès par cancer. A notre connaissance, aucune étude n’a abordé le sujet de la survie et les facteurs pronostiques du CS au niveau du sud Algérien. Notre objectif était d’estimer les probabilités de survie à 1, 3 et 5 ans après un diagnostic de CS chez les femmes dans la wilaya de Ouargla. Matériel et méthode : Il s’agît d’une étude épidémiologique descriptive de survie rétrospective basée sur les nouveaux cas de CS enregistrés chez les femmes, par le registre du cancer de la wilaya de Ouargla durant la période allant du 01/01/2014 jusqu’à 31/12/2019. L’analyse de la courbe de survie en fonction des principaux facteurs pronostiques est faite selon la méthode de Kaplan Meier avec comparaison par le test de Log‐rank, complétée par une étude multivariée par régression selon le modèle de Cox. Résultats : 452 patientes ont été suivies. Le recul moyen était de 26,08 mois (0–72 mois). La survie nette 5 ans était de 63.9 %. En analyse multivariée, le risque de décès augmentait avec l’âge (RR = 3.84 et 1.63 pour les tranche d’âge > 65 ans et < 40 ans respectivement, par rapport à la tranche d’âge 40-64 ans), avec la taille de la tumeur (RR = 3.91 et 3.47 pour la taille T4 et T3 respectivement par rapport à la taille T2), avec le stade d’adénopathies (RR = 4.65, 3.68 et 2.68 pour les N3, N2 et N1 respectivement par rapport à N0), et avec la présence de métastases (RR = 3.4). Discussion : La survie nette 5 ans était inférieur au taux national estimé à 77%. Ce taux relativement faible s’expliquerait en grande partie par le retard diagnostique où 20% des patientes ont été diagnostiquées à un stade métastatique. C’est grâce au dépistage et à la détection précoce associés à un traitement adapté que la survie a progressé dans les pays développés. Il est temps de lancer sans délai le dépistage organisé dans notre pays.
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