Impact analgésique du transversus abdominis plane bloc (TAP Bloc) échoguidé versus l’infiltration des orifices de trocarts après chirurgie coelioscopique de la hernie inguinale.
Impact analgésique du transversus abdominis plane bloc (TAP Bloc) échoguidé versus l’infiltration des orifices de trocarts après chirurgie coelioscopique de la hernie inguinale.
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Date
2023-02-23
Authors
BENSFIA Boutouchent
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Abstract
Introduction : Dans la chirurgie de la hernie inguinale, une réhabilitation postopératoire précoce basée sur une analgésie de qualité doit être offerte aux malades. Le Transversus Abdominal Plane block (TAP bloc) est une des techniques analgésiques employées s’accompagnant d’une épargne morphinique de 30 % à 60 %. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’impact analgésique postopératoire procuré par un TAP bloc échoguidé après chirurgie laparoscopique de la hernie inguinale.
Matériels et méthodes : Etude prospective, monocentrique, randomisée en simple aveugle menée au service de chirurgie générale et service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital militaire régional universitaire d’Oran. Patients âgés de plus de 18 ans, classés ASA I et II, proposés pour une herniorraphie sous laparoscopique. La randomisation s’effectuait en deux groupes parallèles : un groupe TAPB échoguidé bilatérale avec injection de 20 ml de Ropivacaïne 3.75mg/ml et un groupe de référence avec infiltration sous cutanée de 20 ml de Ropivacaïne 7.5mg/ml au niveau des orifices de trocarts. Le protocole analgésique intraveineuse a été standardisé pour les deux groupes en postopératoire. La consommation cumulée postopératoire de morphine, les scores de douleur au repos et à l’effort, l’incidence des effets adverses liés aux morphiniques, ainsi que la réhabilitation postopératoire étaient évaluées après 24h. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 23.
Résultats : Cent patients ont été inclus dans l’étude (50 patients dans chaque groupe). La consommation cumulée moyenne postopératoire de morphine entre les deux groupes était largement significative en faveur du TAPB (14.68 ± 4.39mg vs 3.88 ± 3.67mg, p<0,0001). Il existait une différence statistiquement significative entre les deux groupes en termes de scores de douleur au repos et à l’effort, d’amélioration de la réhabilitation précoce à 24 heures postopératoire. Pas de différence significative entre les groupes en termes de survenue d’effets adverses morphiniques sachant qu’une prévention systématique des NVPO était réalisée.
Conclusion : Cette étude a permis de démontrer une réduction significative de la consommation de morphine postopératoire en cas de réalisation d’un TAP bloc préopératoire après chirurgie laparoscopique de la hernie inguinale avec un effet d’épargne morphinique de 70%. Il existe un bénéfice en termes d’analgésie postopératoire et de réhabilitation postopératoire.