Étude des caractéristiques sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques des patients schizophrènes hospitalisés à l’EHS psychiatrique Mahmoud Belamri Constantine

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Date
2020
Authors
Seghir,Ahmed Cherif
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Publisher
Université Constantine 3 Salah Boubnider, Faculté de médecine
Abstract
Introduction : Le trouble schizophrénique représente un groupe d’affections hétérogène, sévère, dont l’évolution est généralement déficitaire et occasionnant une souffrance importante aussi bien au malade qu’à son entourage. Les changements des habitudes de vies après la sortie de l’hôpital, les rythmes décalés, souvent inversés, la précarité, la stigmatisation, le rejet, l’isolement social, l’effondrement des liens sociaux, la dangerosité ainsi que les résistances aux traitements sont autant de facteurs déstabilisants qui aboutiront à une réapparition de symptômes et à la réhospitalisation Buts : L’objectif de cette étude est la description des caractéristiques épidémiologiques sociodémographiques, cliniques, et thérapeutiques des patients souffrant de schizophrénie, ainsi que les facteurs de rechutes, les modalités d’hospitalisation, et enfin la fréquence de la prise de toxiques chez ces patients. Méthode : Il s’agit d’une étude transversale prospective à visée descriptive, réalisée à l’EHS psychiatrique Mahmoud Belamri de Constantine durant la période allant du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2018. Cette étude a porté sur 240 patients répondants aux critères diagnostiques de schizophrénie du DSM 5, recrutés au niveau de l’unité des urgences de l’EHS. Résultats : 16% des sujets ont eu une seule hospitalisation et 84% ont été hospitalisés plus de deux fois, la moyenne est de 5,96 ± 7,32 avec des extrêmes allant de 1 à 44 hospitalisations. L’âge moyen d’hospitalisation est de 27 ans. Il s’agit d’une rechute dans 98.8% des cas, et d’une résistance au traitement, dans 1.2% la rechute est due, dans 80.8% des cas à une mauvaise observance thérapeutique. 65% des hospitalisations ont été faites à la demande de la famille et 25.4 % sur un mode de placement d’office. Les motifs les plus fréquemment retrouvés sont les troubles du comportement dans 52.6% des cas et un potentiel dangereux dans 43% des cas. Les sujets hospitalisés ont une carte de soins « chifa » dans 72% des cas .86.7% sont scolarisés et 95% vivent dans leur domicile, ou ils sont accompagnés dans 96.75% des cas (parents et/ou conjoint et enfants) Conclusion : Il ressort clairement de cette étude que la disponibilité du traitement, la capacité d’y avoir accès et le soutien de la famille sont des conditions nécessaires, mais non suffisantes pour éviter les réhospitalisations. D’autres facteurs, sont à rechercher, pour pallier à cette récurrence, repenser la prise en charge du patient porteur d’un diagnostic de schizophrénie, par l’amélioration des soins, et la mise en place de structures de soins intermédiaires efficaces, la généralisation des neuroleptiques a action prolongée, sont a encouragé.
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