Etude anatomique de la grande veine saphène et application clinique dans la prévention et la prise en charge des varices du membre pelvien
Etude anatomique de la grande veine saphène et application clinique dans la prévention et la prise en charge des varices du membre pelvien
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Date
2023
Authors
Bendjelloul, Maya
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Université Constantine 3 Salah Boubnider, Faculté de médecine
Abstract
INTRODUCTION
Ainsi donc, nous avons limité notre travail du système veineux superficiel du membre pelvien
à l’étude de la grande veine saphène (de l’arabe « çafin » : « qui se manifeste »), elle constitue
le tronc veineux superficiel principal du membre inférieur, c’est la plus longue veine de notre
anatomie, elle est considérée comme la « veine des varices » car les varices sont presque
toujours particulièrement développées dans sa portion jambière.
Notre travail comporte deux parties, la première est théorique qui joint :
-une étude détaillée de l’anatomie de la grande veine saphène, dont la connaissance est
indispensable pour la réalisation d’une cartographie veineuse anatomique et hémodynamique
avant toute décision thérapeutique et de fixer des repères anatomiques superficiels palpables
pour l’abord chirurgical ;
-une étude clinique de la maladie veineuse chronique des membres inférieurs.
La deuxième partie est pratique, c’est une étude anatomo-épidémio-chirurgicale des varices.
La fréquence de la maladie veineuse dans la population générale est estimée à 30%, la
prévalence des varices dans les différentes études varie selon les pays, on retrouve une
fréquence plus élevée dans les pays industrialisés jusqu’à 60% et une fréquence basse dans les
pays en voie de développement, cependant il faut savoir que dans ses pays la maladie veineuse
ne représente pas un problème de santé publique, leur présence dans la population est
vraisemblablement sous-estimée.
RESULTAT
En effet, selon notre étude, nous constatons que sur les 225 participants, 68% présente une
symptomatologie clinique et l’âge des patients opérés pour varices des membres inférieurs varie
de 20 ans à 72 ans, dont 75% ont moins de 55 ans et ils ont tous bénéficiés d’un traitement
chirurgical avec ablation de l’intégralité de l’axe veineux saphène, on retrouve une
crossectomie/stripping qui descend jusqu’à la malléole dans toutes les interventions des varices
des membres inférieurs. L’observation à long terme a montré que cette théorie n’était pas la
bonne. Des progrès considérables ont été apportés grâce à l’utilisation de systématique de
l’écho-Doppler pour explorer la maladie veineuse et surtout la constatation que le reflux
tronculaire descendait rarement jusqu’à la malléole rendant aberrant le stripping jusqu’à la
malléole enseigné depuis 50 ans.
CONCLUSION
Au terme de cette réflexion, il s’est avéré que pour avoir de bons résultats à long terme, il
fallait supprimer le moins de voie de drainage possible autrement dit « faire moins pour faire
mieux » car il est primordial de protéger le capital veineux des patients en préservant les axes
veineux même refluant en tant que matériel autologue éventuel. Il faut donc, tenir compte des
facteurs de risque cardiovasculaires (tabac, diabète, HTA, dyslipidémie) et évaluer la balance
bénéfices /risques des patients avant toute indication chirurgicale.
La fréquence des varices dans la population Algérienne est encore ignorée car cette étude
n’apporte que le pourcentage d’une population donnée, il faudrait mener des enquêtes plus
approfondies dans tous les centres de santé pour mieux connaitre la prévalence réelle de la
maladie veineuse.
Outre les traitements conservateurs (hygiène de vie, bas de contention, médicaments
veinotoniques), les nouveaux traitements endoveineux et la chirurgie moderne des varices,
toutes ces techniques ont beaucoup évoluées et ont pris le pas sur les techniques chirurgicales
classiques, et recommandé dans les dernières guidelines internationales.
En effet la préservation du tronc saphène doit être un objectif permanent car il faudra dans
l’avenir ne réserver les suppressions et les destructions tronculaires que pour les portions
tronculaires incontinentes et surtout si l’incontinence est jugée irréversible.