Appendicite aigue non compliquée
Appendicite aigue non compliquée
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Date
2020
Authors
Remache, Dalila
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Abstract
L’objectif de ce travail résidait dans une étude comparative entre attitude conservatrice (antibiothérapie) et attitude chirurgicale dans la prise en charge de l’appendicite aigue non compliquée de l’adulte.
Cette étude prospective, randomisée, mono centrique a été réalisée au CHU Constantine sur une période de trois années avec un suivi d’un an.
Deux groupes de 50 patients chacun ont été constitués sur la base de critères cliniques, biologiques et radiologiques préalablement établis.
*Les patients du groupe antibiotique ont bénéficié dans un premier temps (premier palier) d’une mono thérapie à base de métronidazole (500mg X 3/j sur une période de 24 à 48h), suivie en cas de non amélioration d’une bi-thérapie (2ème palier) associant métronidazole et céfazoline (1gx4/j) sur une nouvelle période de 24 à 48h, le tout sous une stricte surveillance des critères clinico-biologiques et radiologiques. Le traitement étant continué en ambulatoire pour une durée totale de dix jours.
En cas de non amélioration un troisième palier a été envisagé (intervention chirurgicale).
*Concernant le groupe chirurgie, l’appendicectomie a été effectuée par voie de Mac Burney.
*Notre critère de jugement principal a été basé pour les deux groupes sur l’efficacité de la thérapeutique adoptée.
- Pour le groupe antibiotique, le traitement a été considéré comme efficace en cas d’amélioration des signes et en l’absence de récidives et ce durant l’année de suivi. Nous avons ainsi constaté que l’antibiothérapie a permis à la phase initiale (1er et 2ème paliers) d’éviter l’intervention chirurgicale dans 90% des cas (86% sous monothérapie et 4% sous bithérapie).
Après un an de suivi, ce taux d’efficacité a régressé de 20% du fait du nombre de récidives colligées (10). Néanmoins ce taux d’efficacité de 70% demeure très appréciable.
-Pour le groupe chirurgie, le traitement a été jugé efficace en cas de confirmation histologique du diagnostic. Ceci a été le cas dans 90%, les 10% restants étant représentés histologiquement par un diagnostic d’appendice catarrhal ne justifiant nullement l’acte opératoire.
*Ainsi s’il s’est avéré que le traitement chirurgical demeure le plus efficace (90% versus 70%, p=0,012), il n’en demeure pas moins que le traitement antibiotique demeure séduisant, et ce d’autant que la chirurgie n’est pas dénuée d’un risque de morbidité non négligeable (6% d’infections pariétales, 4% d’occlusions sur brides, 2% d’éventrations).
Au total, si le traitement chirurgical demeure incontournable surtout dans les formes compliquées, il n’en demeure pas moins que l’attitude conservatrice représente à nos yeux une bonne alternative dans la prise en charge des AANC, sous réserve d’un consentement du patient et d’une surveillance stricte immédiate et à distance.