Etude clinico-épidémiologique et facteurs de risque des dysglycémie du post-partum chez les femmes qui présentent un diabète gestationnel dans la ville d’Oran.

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Date
2021-07-12
Authors
MERAD Mohamed Samir
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Abstract
Introduction : Le DG est un trouble de la tolérance glucidique qui se développe au cours des deuxième et troisième trimestres de la grossesse. Quelques études ont montré, chez les femmes diagnostiquées avec DG utilisant les critères IADPSG, qu’il existe un risque élevé de progression vers les dysglycémies du post-partum y compris le DT2 à court et à moyen terme néanmoins, les anomalies de tolérance glucidique sont rarement évaluées au début de la période post-partum précoce. Objectifs : Estimer la fréquence des dysglycémies du post-partum précoce chez des femmes présentant un diabète gestationnel avec identification des facteurs de risque associés. Enfin comparer les performances de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) pour le diagnostic des dysglycémies du post-partum au gold standard : l’HGPO à 75 g de glucose. Sujets et méthodes : C’est une étude descriptive observationnelle à recueil prospectif, multicentrique et pronostique portant sur un échantillon de gestantes présentant un diabète gestationnel. Elle s’est déroulée entre le 1er avril 2018 et le 31 mai 2021 dans la ville d’Oran. Résultats : Sur un total de 314 femmes qui remplissaient les critères d’inclusion et acceptaient de participer à l’étude, 266 ont atteint l’objectif final du dépistage du post-partum précoce soit un taux d’adhésion de 84,7 %, 122 femmes (48,9 %) sont normoglycémiques, 144 femmes (54,1 %) ont une dysglycémie du post-partum avec 130 femmes prédiabétiques (48,8 %) et 14 femmes (5,3 %) diabétiques. Suite à l’analyse multivariée on a retrouvé que la GAJ >1,06 g/l au moment du diagnostic (OR 5,3, IC à 95 % 1,8-13,9 ; P < 0,000), l’antécédent personnel de dyslipidémie (OR 5,1, IC à 95 % 1,05-52,76 ; P = 0,002), l’insulinothérapie (OR 3,3, 95 % IC 1,3-11 ; P = 0,020) et la faible intensité de l’activité physique pendant la grossesse (OR 3,8, 95 % IC 1,2-8,7 ; P = 0,012) sont des prédicteurs robustes de dysglycémie du post-partum précoce. Alors qu’un mode de vie avant la grossesse avec une activité vigoureuse (OR 0,07, 95 % IC 0,01-0,6 ; P = 0,013) est un facteur indépendant protecteur. Enfin l’utilisation de la combinaison GAJ ≥ 1 g/l et/ou l’HbA1c> 5,3 % est la meilleure approche pour le dépistage des dysglycémies du post-partum, l’utilisation de cette stratégie pourrait éviter le besoin d’une HGPO qui ne serait nécessaire que dans 1 cas sur 12. Conclusion : La fréquence des dysglycémies du post-partum précoce (diabète et prédiabète) est très élevée chez les femmes atteintes de DG dans notre population. Elles sont associées à une faible activité physique pendant la grossesse, à la sévérité de l’hyperglycémie au moment du diagnostic et la nécessité d’une insulinothérapie.
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