Cancers coliques non métastatiques

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Date
2022
Authors
Bensehamdi, Charaf Eddine
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Publisher
Université Constantine 3 Salah Boubnider, Faculté de médecine
Abstract
Introduction Le cancer colorectal est un véritable problème de santé publique dans le monde ; il occupe la 3ème place mondiale, après le cancer du sein et du poumon. Le cancer du côlon représente 65% des cancers colorectaux ; il est non métastatique dans 75% des cas. Il a un bon pronostic avec une survie dépassant 90% quand il est diagnostiqué précocement. La chirurgie d’exérèse est actuellement le traitement curatif de première intention, elle doit répondre aux règles d’exérèse carcinologique. La survie a été nettement améliorée grâce à la chimiothérapie adjuvante dont l’efficacité n’est plus à discuter. Objectif de l’étude Évaluer nos résultats en termes de morbi-mortalité post opératoire et identifier les facteurs pronostiques de gravité déterminants la survie. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive prospective analytique et uni centrique, portants sur 107 patients opérés pour un cancer du côlon résécable non métastatique, au niveau du service de chirurgie générale « B » du Centre Hospitalier Universitaire de Constantine de janvier 2014 à Décembre 2018. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 57.97 ans (26-86 ans). Une légère prédominance masculine est notée avec un sex-ratio de 1.05. Environ 1% des patients étaient en insuffisance pondérale et 48% en surpoids ou en obésité. Environ 46% des patients étaient classés ASA II ou III. 4 patients avaient des antécédents de cancer colique. Les douleurs abdominales étaient le principal signe révélateur. Concernant le siège, la localisation gauche a été retrouvée chez 61.68% de nos patients. La forme histologique la plus fréquente était l’adénocarcinome (91.59%) de même que le bas grade (87.85%). La voie d’abord a toujours été une cœliotomie médiane. Le nombre moyen de ganglions prélevés était de 13. Il y avait une prédominance des tumeurs pT3, pN0 et des stades II. Les emboles vasculaires et les engainements péri nerveux étaient présents dans 9% et 11% des cas. La durée opératoire moyenne était de 170 min, elle était plus longue en cas de tumeur pT4. La durée moyenne de séjour était de 8.33 jours, elle était plus longue en cas d’âge ≥70 ans, pour le sexe féminin, en cas de morbidité post opératoire. La morbidité post opératoire globale était de 20.56%, elle était dominée par les complications chirurgicales, notamment le sepsis pariétal ; elle était influencée par l’âge, la classe ASA, le siège colique gauche et bifocal, la dénutrition et l’anémie préopératoires. La chimiothérapie était indiquée chez 54.20% des patients. La mortalité post opératoire était de 2.80% et la mortalité globale de 18.70%. Les principales causes de décès étaient la PPO en post opératoire et les métastases à long terme. La survie globale était de 81.30%. La survie sans progression était de 78.50%. Conclusion Nous avons pu établir une corrélation avec un certain nombre de facteurs prédictifs de mauvais pronostic, à savoir : l’âge ≥65 ans ; le score OMS 3 ; la maigreur et l’obésité ; la dénutrition ; le délai de diagnostic > 9 mois ; le taux d’ACE élevé ; la classe ASA III ; l’envahissement d’organes ; le type histologique (adénocarcinome en bague à chatons et carcinome colloïde muqueux) ; le haut grade histologique ; le statut pT4 ; le statut pN + ; le LNR ≥ 0.20 ; le stade tumoral III ; la présence d’emboles vasculaires et d’engainements péri nerveux. L’amélioration des résultats thérapeutiques et évolutifs passe par une prise en compte de ces éléments.
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