Résection-Reconstruction dans la chirurgie conservatrice des tumeurs osseuses des membres.

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Date
2022-02-24
Authors
BENFODDA Mahdjoub Hadj Ali
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Abstract
Introduction Le diagnostic de tumeurs osseuses était associé à un pronostic fonctionnel et vital sombre avec un nombre d’amputations et d’évolutions métastatiques. Les avancées réalisées dans les techniques de chirurgie de reconstruction, la découverte d’agents et protocoles de thérapie adjuvante ont permis de révolutionner la prise en charge et d’en améliorer le pronostic, avec la possibilité de conserver le membre atteint et d’allonger la survie. Notre étude a pour objectif d’évaluer les résultats fonctionnels de patients ayant bénéficié d’une reconstruction osseuse après chirurgie d’exérèse tumorale. Matériel et méthode Etude prospective réalisée aux services de chirurgie orthopédique de l’EHU et du CHU d’Oran. Etalée sur cinq ans : de Janvier 2015 à février 2020, incluant des tumeurs osseuses malignes, non métastatiques ou localement avancée ou bénignes des membres et dont l’exérèse nécessitait un geste de reconstruction. Tous les patients avaient un diagnostic histologique et un bilan iconographique permettant de faire une planification préopératoire. Les malades ont été évalués une année après la reconstruction osseuse selon le MSTS score fonctionnel d’Enneking. Résultats Quarante-cinq patients inclus, 26 tumeurs bénignes et 19 tumeurs malignes ; âge moyen de de 25,6 ans. Localisation la plus fréquente, genou (48,9%). Type histologique des tumeurs bénignes était TCG (26,92%), fibrome non ossifiant (23,1%), chondrome (11,53%), dysplasie fibreuse (11,3%), kyste osseux (11,3%), Kyste anévrysmal (7,7%), chondroblastome (3,8%), hémangiendothéliome (3,8%). Type histologique des tumeurs malignes : Ewing (42,1%), ostéosarcome (36,8%), synovialosarcome (15,8%), chondrosarcome (5,3%). Taille moyenne du défect osseux 179,5 mm (60-350) dans les tumeurs malignes et 74,6 mm (20-150) des tumeurs bénignes. La reconstruction a fait appel à une autogreffe chez 46,5% ; Allogreffe (têtes cryoconservées) 14% ; Arthroplastie 37,2% ; Ostéosynthèse armée 2,3%. Le score MSTS moyen a été de 27 (21-30) dans le groupe autogreffe, 27 (23-30) dans les allogreffes, 22,3 (12-28) dans les prothèses et 22 pour l’ostéosynthèse armée. 18 complications chez 9 patients dont 4 ont nécessité une reprise. Conclusion Les résultats obtenus dans notre étude s’accordent avec ce qui est décrit dans la littérature malgré des conditions de prise en charge différente des malades. La chirurgie d’exérèse et de reconstruction osseuse reste un chalenge pour l’équipe chirurgicale en charge de la pathologie tumorale osseuse car il s’agit de trouver une solution individuelle à chaque situation. La concertation pluridisciplinaire et le travail d’équipe permet surement d’optimiser les résultats.
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