Association Capécitabine-Irinotécan-Bévacizumab en première ligne de traitement des cancers colorectaux métastatiques

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Date
2018-01-15
Authors
BEHOURAH Zoubida ép BELHAMZA
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Abstract
Introduction. Le cancer colorectal (CCR) représente un problème majeur de santé publique dans les pays occidentaux par sa fréquence et sa gravité. En Algérie, son incidence est plus faible mais en constante augmentation. La prise en charge du CCRm a connu une avancée majeure ces dernières années, grâce à une approche médico-chirurgicale multidisciplinaire et au développement des traitements ciblés notamment les antiangiogéniques conduisant à un gain considérable en survie globale. Objectifs. Ce travail a pour objectif d’étudier l’efficacité de l’association d’une chimiothérapie à base de Capécitabine et d’Irinotécan (CAPIRI) à un anti-VEGF, le Bévacizumab, en termes de survie sans progression (SSP), de réponse objective (RO), de survie globale (SG) et d’évaluer la tolérance et le bénéfice clinique chez les patients atteints de CCR métastatique en première ligne. Patients et méthodes. Une étude observationnelle prospective a été menée au service d’Oncologie Médicale du CHU d’Oran entre Mars 2012 et Mai 2015. Les patients inclus étaient âgés de plus de 18 ans, tous atteints de CCRm non prétraité avec un indice de performance OMS ≤ 2. Les patients ont reçu la Capécitabine 1000 mg/m² (800 mg/m2 pour les patients> 65 ans) matin et soir pendant 14 jours associé à l’Irinotecan 240 mg/m² et du Bévacizumab 7,5 mg/kg à J1 toutes les trois semaines). Les patients répondeurs ou stables pouvaient recevoir un traitement d’entretien par Capécitabine-Bévacizumab jusqu’à progression de la maladie. Résultats. Cinquante-deux patients atteints de CCR métastatique étaient inclus dans l’étude. Le sex-ratio était de 2,05 avec un âge moyen de 57,4 ± 1,7 ans (IC 95%) et quatre-vingt-quatre pour cent des patients avaient un état général conservé (OMS 0-1). Un total de 395 cycles a été administré avec une moyenne de 7,6 ± 0,4 cycles [3-16]. Vingt-trois patients (44,2%) avaient reçu une maintenance par Capécitabine-Bévacizumab avec une moyenne de 11,6 ± 2,2 cycles [3-41] (IC 95%). Après un suivi médian de 40 mois (IC 95% : 42-49), la médiane de SSP en intention de traiter (ITT) était de 11 mois (IC 95% : 7,8-14.2) avec un taux de SSP à 12 mois de 44,2%. Le taux de RO en ITT était de 39,2% (IC 95% : 27,5-52,2) avec un taux de contrôle de la maladie de 82,3%. La médiane de SG était de 20,8 mois (IC 95% : 16,5-25,1) avec un taux de SG à 2 ans de 39,2%. Les principales toxicités de grades 3-4 étaient représentées par la diarrhée (26,9%), la neutropénie (13,5%), l’asthénie (7,7%), les vomissements (7,7%), le syndrome main-pied (5,8%). Les toxicités attribuables au Bévacizumab étaient modérées principalement représentées par les événements thromboemboliques (7,7% ; G4 : 1,9%), l’hypertension artérielle (32,7% ; G3 :1,9%) et les évènements hémorragiques (G3 :1,9%). Des réductions de doses de Capécitabine et d’Irinotécan, secondaires à la toxicité, ont été nécessaires chez 36,5% et 28,8% des patients respectivement. Conclusion. CAPIRI-Bévacizumab en 1ère ligne de traitement du CCRm est efficace avec un profil de tolérance acceptable après adaptation des doses de Capécitabine et d’Irinotécan.
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