Etude comparative entre le cœur battant et le cœur arrêté dans la chirurgie mitrale

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Date
2019-12-21
Authors
LARABI Youcef
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Abstract
Objectifs : Cette étude cherche à prouver que le cœur battant dans la chirurgie mitrale a un gain sur la fonction ventriculaire gauche, la fonction ventriculaire droite et la morbi-mortalité à court et à moyen terme comparativement avec la chirurgie conventionnelle. Méthodes : C’est une étude prospective comparative entre deux groupes de patients, l’un opéré à cœur battant sans clampage aortique (18 patients), l’autre groupe opéré sous clampage et cardioplegie par une solution cristalloïde froide (33 patients), tous nos patients sont abordés par voie de sternotomie médiane verticale. Résultats : La moyenne des fractions d’éjection ventriculaire gauche préopératoires est plus élevée et d’une manière significative chez les patients opérés à cœur arrêté (59,18% versus 49,11% P. value 0,02), pareille pour fonction ventriculaire droite qui est évaluée par le (TAPSE, Onde S) elle était meilleure chez les patients opérés à cœur arrêté et d’une manière significative. Le risque opératoire était plus élevé chez les patients opérés à cœur battant et d’une manière significative (Euro Score II : « CB : 5,48. CA : 3,67 avec P. value 0,031 », parsonnet score : « CB : 10,06. CA : 7,3 avec P. value 0,001 »). La durée de l’intervention est plus longue chez les patients opérés à cœur arrêté P. value 0,03. Les patients opérés à cœur arrêté ont eu plus recours aux inotropes lors de la sortie de CEC (64% versus 44%). Les lactates en fin de CEC étaient plus élevés chez les patients opérés à cœur arrêté avec une P. value 0,006. Aucune conversion du cœur battant vers le cœur arrêté sur les 18 interventions réalisées. La durée de ventilation est nettement inférieure chez les patients opérés à cœur battant 6,83h versus 17,4h pour les opérés à cœur arrêté, de même pour la durée d’hospitalisation en réanimation 24,89h chez les opérés a cœur battant versus 35,16 pour les patients opérés a cœur arrêté. Aucun patient opéré à cœur battant n’a eu des troubles neurologiques contrairement à ce qui est attendu, chez les patients opérés à cœur arrêté 17 % ont eu des troubles neurologiques. Aucun décès dans le groupe des opérés à cœur battant par contre il y’avait 02 décès au bloc opératoire et 04 en réanimation chez les patients opérés à cœur arrêté, dus le plus souvent à une dysfonction biventriculaire. Les troponines 24h postopératoire étaient plus élevées chez les opérés à cœur arrêté 7,9 ng/ml versus 3,14ng/ml chez les opérés à cœur battant avec une P. value 0,005. Il n’y avait pas de différence dans les moyennes des fractions d’éjection en postopératoire dans les deux groupes avec une diminution de la FE d’une manière très significative du préopératoire au postopératoire ce qui est pareil pour le TAPSE et l’onde S surtout dans le groupe des opérés à cœur arrêté. A 6 mois l’évolution était semblable pour les deux groupes sans différence significative dans tous les paramètres. Conclusion : La chirurgie mitrale à cœur battant est reproductible et sécurisée avec un effet bénéfique sur la fonction des deux ventricules gauche et droite en postopératoire immédiat et de ce fait une réduction de la morbi-mortalité. Cette technique reste sans influence sur les résultats à distance comparativement avec la technique du cœur arrêté.
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