Les mélanomes malins de la choroïde et du corps ciliaire, Etude clinique avec analyse anatomopathologique et cytogénétique des cas énucléés.

No Thumbnail Available
Date
2022-06-19
Authors
MESRI Khedidja Ep MEKAOUCHE
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Abstract
Introduction : Notre étude a apporté des précisions sur le profil sociodémographique, clinique, histopathologique des mélanomes uvaux dans l’ouest algérien et introduit la recherche de la monosomie du chromosome 3 après énucléation pour la détection des cas à haut risque métastatique. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive transversale observationnelle bicentrique réalisée au niveau des deux services de l’établissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie d’Oran sur une durée de 18 ans, (2001- 2018), avec un recrutement prospectif de janvier 2014 à décembre 2018. Résultats : Un total de 63 cas de mélanomes uvéaux ont été colligés, avec une moyenne de 3 cas/an. L’âge moyen au diagnostic était de 53.7 ± 3.4 ans, avec une légère prédominance féminine sex ratio global = 0.9. 79.3% des patients sont de peau claire, le délai moyen de diagnostic est de 12.3 semaines soit 3 mois, la localisation équatoriale était la plus fréquente avec un pourcentage de 55.5%. Le plus grand diamètre tumoral était >10 mm chez 62% des patients, avec une moyenne de 11.2mm, l’épaisseur était > 5mm chez 81% des patients avec une moyenne de 8mm, un DR secondaire a été retrouvé chez 68% des patients. L’énucléation a été réalisée chez 28 patients (44.4%) avec un délai moyen de prise en charge de 15.2 semaines, la protonthérapie chez 29 cas (46%), avec un délai moyen de 27.5 semaines. Le type histologique le plus fréquent était le type fusiforme pour 64.5% des tumeurs, nous avons également établi une corrélation entre la taille tumorale et la vascularisation sentinelle (p=0,005). Le facteur de risque associé à la survenue de métastase est l’âge supérieur à 65 ans retrouvé dans notre étude (p˂0,005). Le taux de survie global est estimé à 69.6%, le taux de survie global a diminué progressivement au cours des cinq premières années pour se stabiliser après 10 ans. L’analyse multivariée dans notre série n’a pas retrouvé de lien significatif entre la monosomie du 3 et la survenue de métastase (p≥0,20), probablement en rapport avec le nombre réduit d’échantillons traités en cytogénétique moléculaire. Conclusion : Notre avons montré que nos tumeurs étaient volumineuses au diagnostic avec un nombre assez remarquable de cas de rupture de la membrane de Bruch, la taille tumorale est un facteur de risque majeur de métastase. La précocité du diagnostic reste donc un véritable challenge pour nous de même que la mise en route du traitement conservateur dont il faudra absolument réduire les délais d’attente L’étude en cytogénétique moléculaire si nous réussissons à la pratiquer en routine dans l’avenir sera un plus indéniable dans la gestion du suivi post thérapeutique des malades.
Description
Keywords
Citation