La place de la chirurgie dans la prise en charge de la tuberculose ganglionnaire cervicale.

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Date
2022-12-15
Authors
HAMZAOUI Rahmane
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Abstract
Introduction : La tuberculose ganglionnaire est une localisation extra pulmonaire fréquemment observée et qui est dominée par les lymphadénites cervicales (30 à 60%). Cependant, le traitement d’une affection aussi répandue dans le monde ne fait pas consensus. La tuberculose ganglionnaire pose encore un problème diagnostique et surtout thérapeutique sans oublier la difficulté de la surveillance post-thérapeutique. Le traitement chirurgical dont la place reste un sujet de discussion, de même que le type de chirurgie à réaliser. Objectifs : Déterminer le rôle de la chirurgie dans le diagnostic et le traitement des tuberculoses ganglionnaires cervicales, étudier les caractéristiques épidémiologiques de la tuberculose ganglionnaire et évaluer l’apport de la chirurgie dans la réparation des cicatrices cutanées séquellaires. Matériel et méthode : Une étude descriptive, prospective avec inclusion d’une cohorte d’anciens cas (données rétrospectives) et une étude analytique : comprenant deux parties. -Une étude diagnostique montrant l’apport de la chirurgie dans le diagnostic de la TBC ganglionnaire. -Une étude évaluative montrant les avantages de la prise en charge chirurgicale par rapport à celle médicale. La durée d’étude est 5 ans et demi, du mois de janvier 2014 jusqu’au mois de juin 2019 concernant 244 patients présentant une tuberculose ganglionnaire cervicale pris en charge au niveau du service d’ORL de l’HMRUO et au niveau de 4 SCTMR dans la ville d’Oran avec un recul de 12 mois. Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 31,5 ans. Une prédominance féminine est notée dans 54,5% des cas. 5,7% des patients ont des antécédents personnels de tuberculose. La notion de contage tuberculeux est objectivée chez 27,9% des cas. L’association diabète tuberculose est retrouvée dans 2,5% des cas. Tous les patients ont consulté pour une tuméfaction cervicale. A l’examen cervical, les adénopathies sont uniques dans 58,2%, unilatérales dans 93% et de siège jugulocarotidien supérieur chez 76,2% des cas. L’évolution est marquée par l’apparition des fistulisations et des réactions paradoxales respectivement chez 46,7%, 13,9% des patients. 31,1% des patients ont bénéficié d’une chirurgie initiale à visée diagnostique. La durée du traitement était plus prolongée en cas de traitement médical seul. Dans les résultats analytiques, la sensibilité de la chirurgie était meilleure que celle de la cytoponction surtout dans la confirmation du diagnostic. Elle était meilleure que le traitement médical dans la prévention des fistules, des réactions paradoxales et dans les résultats thérapeutique à la fin du traitement avec des différences significatives. Conclusion : La tuberculose ganglionnaire cervicale continue d’être un problème de santé publique associée à une lourde morbidité et un coût social et économique non négligeable. L’intérêt de la chirurgie associée au traitement antituberculeux dans la prise en charge de la tuberculose ganglionnaire cervicale est indiscutable et sera plus meilleur avec le développement des nouvelles techniques de la biologie moléculaire. Des études prospectives sont indispensables afin d’éclaircir encore plus de zones d’ombre dans la prise en charge de cette pathologie.
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