Facteurs de risque de réactivation virale B et traitement préemptif.

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Date
2022-06-08
Authors
SAFIR Aoumria Ep BOUKERCHE
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Abstract
Introduction : La réactivation virale B est communément définie par une brusque réapparition, ou par l’augmentation de la charge virale de 1 log UI/ml, chez un patient ayant une infection virale B inactive ou résolue. Elle peut survenir de façon spontanée, ou lors des états d’immunodépression. Plusieurs facteurs de risque associés à la réactivation virale ont été étudiés dans la littérature. Certains sont liés à l’hôte comme le sexe masculin, le jeune âge, d’autres sont liés au virus B tel que le statut virologique (Ag HBs -Ag HBe), et la charge virale. Les facteurs liés au type et au degré de l’immunosuppression permettent une stratification du risque de réactivation. L’objectif de notre étude, est d’étudier les facteurs de risque, dans le groupe de patients en réactivation spontanée et celui des patients soumis à une immunosuppression iatrogène. Patients et méthode : Il s’agit d’une étude, de type cas témoins appariée (sur l’année de naissance et, le service d’origine) menée au service d’hépato-gastro-entérologie du CHU Oran, sur une période allant de janvier 2010 à septembre 2020. L’étude a colligée 97 patients répartis en deux groupes ; le premier est celui de la réactivation et immunosupression comprenant 72 patients, répartis entre les patients soumis à une immunosuppression iatrogene en oncohématologie (41 patients), de patients soumis à une immunosuppression iatrogene suite à des tumeurs solides (19 patients), et des patients soumis à une immunosuppression pour des affections non oncologiques, comportant 12 patients. le second groupe est celui de la réactivation spontanée composé de 25 patients. Le traitement statistique des données pour l’étude des facteurs de risque est basé sur une analyse d’abord comparative, ensuite univariée et multivariée selon un modèle de régression logistique binaire. Résultats : L’âge moyen de notre population globale d’étude est de 45,6 ± 4,3 ans chez l’homme, de 44,9 ± 6,0 chez la femme et un sex-ratio de 1,7.Le pic de fréquence se situe entre 30-39 ans et 60-69 ans.Le bilan prétherapeutique est le mode de dépistage le plus frequent (59,8%).Une cytolyse supérieure à 3 N est observée chez 48,5% des patients,un taux d’ADN viral ≥ 20.000UI/ml chez 54,3% des patients. Les facteurs de risque statistiquement liés à la réactivation virale B en analyse univariée sont dans le groupe de patient présentant une pathologie oncohmatologique sont :l’IMC à 25-30 k/m2 [OR=5,5], une Hépatite chronique Ag HBe négatif [OR=18,6], une cytolyse 3N [OR=10,7], la charge virale ≥ 20.000 UI/ml [OR=5,5], une Fibrose significative au Fibrotest [OR=9,7], l’utilisation des Inhibiteurs de tyrosine kinase [OR=9,7].Le modèle multivariée retient la cytolyse à 3N. Dans le groupe de patients presentants des tumeurs solides, dans l’analyse univariée les facteurs statistiquement liés à la réactivation virale B,sont l’IMC normal [OR=10,5], et la cytolyse à 3 N [OR=13,5], en revanche les corticoides et las anthracyclines semble etre des facteurs protecteurs. L’analyse multivariée a retenu les corticoides comme facteur protecteur. Dans la population de patients présentant une pathologie non oncologique l’analyse univariée, puis multivariée a retenu le taux d’ALAT ≥ à 3 N comme facteur de risque de réactivation virale B. L’analyse univariée dans la population de patient réactivant spontanément a retenu la présence d’un Ag HBe positif [OR=30,5], d’une hépatite chronique à Ag HBe négatif [OR=13,5], l’augmentation de la charge virale [OR=18,8], une charge virale supérieure à 20.000 UI/ml[OR=30,5] principalement chez l’homme [OR=69,3] et la cytolyse au-delà de 3N.Le modèle multivariée a retenu la charge virale supérieure à 20.000 UI/ml comme principal facteur de risque. Conclusion : Notre étude a permis de mettre en évidence la forte implication d’une augmentation du taux de transaminases à plus de 3 N, et de la charge virale à plus de 20.000 U/ml dans la majoration du risque de réactivation virale B.
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