Les infections communautaires en chirurgie

No Thumbnail Available
Date
2019
Authors
Charaoui, Khalida
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Université Constantine 3 Salah Boubnider, Faculté de médecine
Abstract
Introduction : Les infections intra-abdominales compliquées communautaires sont responsables d’une lourde morbi-mortalité. Leur prise en charge doit être précoce et multidisciplinaire. Le traitement chirurgical est associé obligatoirement à une antibiothérapie probabiliste initialement. Cette dernière doit être basée sur les données de l’écologie régionale et nationale. Objectifs : Identification des micro-organismes responsables des infections intra-abdominales compliquées communautaires de l’adulte avec étude de leur sensibilité in vitro aux antibiotiques disponibles dans notre contexte. Matériel et méthodes : Etude prospective, descriptive, monocentrique, de septembre 2016 à mars 2018 menée sur tous les malades âgés de plus de 15 ans opérés pour IIA compliquée communautaire avec prélèvement de liquide péritonéal en peropératoire. Seule la recherche des bactéries aérobies était réalisée. Résultats : Parmi les 227 malades recrutés, 66% étaient des hommes, l’âge moyen était de 44+/- 20 ans. 26% avaient au moins une comorbidité. 8% des malades avaient des signes de gravité à l’admission dont 6,5 % en état de choc septique. L’infection était d’origine appendiculaire dans plus de la moitié des cas (50,7%), gastroduodénale dans 22,5% des cas, grêlique dans 12,3 % des cas, colorectale dans 9,3% des cas et biliaire dans 2,6% des cas. L’antibiothérapie probabiliste était la céfazoline dans 75% des cas dont 49% en trithérapie avec la gentamycine et le métronidazole et 25% des cas en bithérapie avec le métronidazole. La culture du liquide péritonéal était positive dans 58% des cas. L’analyse microbiologique a montré une prédominance des bacilles à Gram à négatif isolés dans 86% des cas dont 92% étaient des entérobactéries avec en chef de fil Escherichia coli, isolé dans 58% des cas suivi par Klebsiella spp. 16,7% des cas. Le taux de résistance d’Escherichia coli était de 36,7% pour la céfazoline, 56,5% à l’association amoxicilline-acide clavulanique, 29,9% à la ciprofloxacine, 55,7% au cotrimoxazole, 10% à la gentamycine et 11% au céfotaxime. Le taux de mortalité était de 15,4%. Conclusion : Les schémas d’antibiothérapie probabiliste dans les IIA communautaires doivent être réévalués régulièrement et adaptés selon les données de l’écologie régionale. Le taux de résistance élevé d’Escherichia coli à la céfazoline exclut la prescription de cet antibiotique en monothérapie ou en bithérapie avec le métronidazole. L’association gentamycine avec métronidazole en courte durée est proposée dans les formes localisée sans signes de gravité.
Description
Keywords
Citation