Fréquence de l'influence de la neuropathie chez des patients présentant un pied diabétique dans une population d’Alger centre

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Date
2022
Authors
Chikh Salah, Zahira
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Publisher
Université Constantine 3 Salah Boubnider, Faculté de médecine
Abstract
La neuropathie du pied diabétique est une complication fréquente du diabète qui peut avoir des conséquences et un impact majeur sur la qualité de vie et le coût de la prise en charge. Elle devrait être systématiquement recherchée par l’interrogatoire. Son diagnostic est clinique d’où l’intérêt de l’identifier en utilisant des outils diagnostiques. Le score MNSI apparait particulièrement intéressant car rapide, facile et validé. L’objectif principal de l’étude consistait à déterminer la fréquence de la neuropathie des patients présentant un pied diabétique au sein d’une cohorte de 497 sujets diabétiques d’Alger, recrutés dans des services de médecine interne et diabétologie. La moyenne d’âge, chez les neuropathiques était de 61,97 ± 10,55 ans et une légère prédominance féminine (58,44 %) avec un sexe ratio (F/H) à 0,70. Pour les mesures anthropométriques, l’IMC était en moyenne de 28,69 ± 4,57 kg/m2. 85,71 % des patients neuropathiques étaient en surpoids ou en obésité (IMC ≥ 25 kg/m2). La taille moyenne de nos patients était de 1,66 ± 0,08 m, alors que leur tour de taille moyen était de 99,09 ± 9,16 cm. La quasi-totalité des sujets étaient atteints de DT2 (95,67 %). 84,42 % des sujets neuropathiques étaient suivis avec une durée moyenne d’évolution du diabète de 05 ans ou plus. L’HbA1c moyenne était de 8,86 ± 2,09 %. Sur le plan thérapeutique, la majorité des cas recevaient une association (Metformine + autre ADO et/ou insuline), soit 73,16 % des neuropathiques. La dyslipidémie représentait le facteur de risque prédominant, était présente chez 84,85 % de nos patients neuropathiques. Quant aux complications dégénératives, 31,17 % neuropathiques avaient une AOMI connue et 21,21 % un AVC. 73,59 % des pieds neuropathiques étaient au stade d'ostéoarthtropathie. La neuropathie douloureuse a été notée chez 20,78 % des cas grâce au score DN4. Pour les 321 neuropathiques (46,48 %), 83,12 % ont été détecté par le test au mono filament et 93,94 % avaient des anomalies à la perception du diapason à 128 Hz. Les brulures et les fourmillements déterminent les manifestations les plus rapportés respectivement (93,51 %, 79,22 %). Parmi les caractéristiques des sujets et après l’étude analytique uni variée ou multi variée, la durée du diabète de plus de 5 ans, les conditions socio-économiques défavorables, le traitement anti diabétique sans Metformine et le mauvais équilibre glycémique avec une HbA1c > 7 % étaient établis comme des facteurs de risque significatifs (P ≤ 0,005). La survenue de la neuropathie du pied est plus importante dans la population porteuse de facteurs de risque cardiovasculaires et comorbidités suivantes: l’HTA, la dyslipidémie, la sédentarité chez un patient ayant une rétinopathie, une micro albuminurie ≥ 30 mg/24h et l’artérite des membres inférieurs authentifiée par l’IPS (p ≤ 0,005). Conclusion La neuropathie du pied est une complication fréquente du diabète sucré, en particulier de type 2, son diagnostic peut être aisément posé grâce à des outils peu coûteux, d’utilisation facile et reproductible, raison pour laquelle elle devrait être systématiquement recherchée. L’amélioration du contrôle glycémique demeure à ce jour le moyen le plus efficace pour prévenir la neuropathie diabétique et en éviter l’aggravation.
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