ETUDE CLINICO-EPIDEMIOLOCIQUE ET THERAPEUTIQUE du cancer gastrique au CHU de Tlemcen
ETUDE CLINICO-EPIDEMIOLOCIQUE ET THERAPEUTIQUE du cancer gastrique au CHU de Tlemcen
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Date
1999-03-10
Authors
Mouffok KHERBOUCHI
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Publisher
Abstract
Le cancer constitue un problème important de santé publique en Algérie de par son incidence
et sa mortalité que par les dépenses qu'il peut engendrer de plus en plus difficiles à supporter
par la collectivité. Le cancer de l'estomac est le plus fréquent des cancers digestifs par son
incidence et sa mortalité
Les quelques études en Algérie, qui se sont penchées, depuis quelques années sur la question et
les Registres locaux du cancer, déjà mis en place, ont montré la grande fréquence parmi les
autres cancers et l'incidence de plus en plus croissante du cancer de l'estomac. Ils pourraient
dans l'avenir contribuer à mieux étudier les différents aspects de ce cancer et élaborer des
stratégies globales de prévention primaire et de prise en charge.
Notre étude se veut une contribution à définir un profil épidémiologique de ce cancer et
évaluer les moyens diagnostiques et thérapeutiques dont nous disposons afin de pouvoir les
améliorer et les standardiser.
A côté de certaines circonstances épidémiologiques liées en particulier aux habitudes
alimentaires, il existe des lésions précancéreuses qui constitueraient le lit de ce cancer, justifiant
une surveillance régulière. Ce cancer, n'épargnant pas le sujet jeune, 14% ont moins de 35 ans
avec une moyenne d'âge de 55 ans, touche surtout le sexe maculin est plus fréquent dans les
classes de niveau socio-économique bas. Le type intestinal est prédominant selon la
classification de Lauren.
Le biopsie per-endoscopique a été positive dans 96% des cas. L'opérabilité était de 79%, et la
résécabilité de 68%. La mortalité postopératoire est de 10%. La cause de décès étant
essentiellement la désunion anastomotique et la décompensation de tare.
Son pronostic reste mauvais. Les taux de survie globale à 5 ans sont faibles après gastrectomie
29% dans notre étude. Après résection curative il est de 51.5%.
Le retard diagnostique, la négligence de la symptomatologie, parfois banale et peu inquiétante
pour le patient et sous-estimée par le médecin traitant en sont les principaux facteurs. Les
autres causes de ce mauvais pronostic sont la nature même de l'affection; dans beaucoup de
pays le même pronostic est réservé à cette affection, en dehors du Japon où un programme de
dépistage, a permis d'améliorer le pronostic.