La mort violente criminelle: Etude médico-légale et criminologique

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Date
2015-06-16
Authors
BOUMESLOUT Salim
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Abstract
Introduction et objectifs : La violence sous toutes ses formes a pris ces dernières années des proportions alarmantes à travers tout le pays, Oran se place en tête du classement des villes ayant le plus fort taux de criminalité, en effet, on assiste à une recrudescence des morts violentes criminelles confirmée par les statistiques et les chiffres avancés par les services de sécurités. L’objectif principal de notre étude est d’examiner les caractéristiques populationnelles, sociales, économiques qui y sont liées, de déterminer les différents procédés criminels utilisés, d’identifier le profil du criminel et les différents facteurs liés à ce phénomène, permettant ainsi la proposition de mesures et de programmes de prévention à l’égard du crime. Matériel et méthodes : il s’agit d’une part d’une étude concernant la victime d’homicide volontaire avec une enquête rétrospective descriptive sur 11 années au niveau de la wilaya d’Oran, s’étalant de janvier 2000 à décembre 2010, suivie d’une enquête prospective descriptive sur trois années de janvier 2011 à décembre 2013. Il s’agit d’autre part d’une enquête concernant l’auteur d’homicide volontaire sur la période s’étalant de l’année 2010 à 2013, portant sur 60 auteurs ou présumés auteurs de crime. Résultats : Concernant la victime d’homicide volontaire : notre enquête a révélé que le crime a atteint son paroxysme en 2003 avec un pic de 12,4%, pour ensuite atteindre un taux de 8,5% en 2010 qui est resté stable jusqu’en 2013. Les victimes se recrutent surtout parmi la population de jeunes dont l’âge oscille entre 16 et 35 ans soit 61,2% avec une nette prédominance masculine (92,92%), le procédé le plus utilisé est l’arme blanche (65,7%). La levée de corps n’est pratiquée par le médecin légiste que dans environ un 1/3 des cas (30 ,5%). 71,5% des crimes ont été commis en périphérie de la wilaya d’Oran (zones péri-urbaines), 21,3% des victimes sont des toxicomanes, parmi les mobile du crime nous avons enregistré les rixes (50,9%), le vol (9,2%), les conflits familiaux (10,2%). Notre étude amontrer également que dans 39,8% la victime n’a aucun lien avec l’auteur, par contre dans 10,2% il existe un lien de parenté. Concernant l’auteur du crime : 93% sont des hommes âgés entre 20 et 29ans dans 56,66%, célibataires dans la majorité des cas, chômeurs dans 30% des cas, ouvriers exerçant un travail manuel dans 43,33% des cas. 41,66% vivent dans des conditions socio-économiques difficiles, 68,33% des cas vivent dans le logement familial, issus de familles nombreuses. 43,33% des auteurs d’homicide sont des toxicomanes et dans 28,33% ils ont eu un vécu traumatique durant leur enfance. Et enfin 51,66% des auteurs ont des antécédents judiciaires. Conclusion : Notre étude confirme les résultats rapportés par la littérature, il existe des facteurs et des variables fortement liés à la criminalité, tels que le jeune âge des auteurs et des victimes, la toxicomanie, le célibat, les conditions de vie difficile et le chômage ainsi que les antécédents judiciaire et psychiatrique de l’auteur du crime. L’arme blanche étant le procédé criminel le plus utilisé. Des mesures préventives à l’égard de ce fléau sont proposées sur recommandations, en impliquant l’ensemble des acteurs concernés pour réduire de façon significative le crime.
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