Intérêt de l’IRM pour la stratification du risque de malignité des masses annexielles et son impact sur la stratégie thérapeutique
Intérêt de l’IRM pour la stratification du risque de malignité des masses annexielles et son impact sur la stratégie thérapeutique
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Date
2022
Authors
Bouaroura, Maamar
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Volume Title
Publisher
Université Constantine 3 Salah Boubnider, Faculté de médecine
Abstract
Introduction : Les tumeurs ovariennes restent la première indication de chirurgie gynécologique. La caractérisation préopératoire des masses annexielles est essentielle afin de déterminer une prise en charge adéquate. L’IRM est l’examen de référence pour une caractérisation plus précise des masses annexielles complexes ou indéterminées en échographie. Un score O-RADS IRM pour l’évaluation du risque de malignité des masses annexielles est actuellement validé par l’American College of Radiology (ACR) et l’European Society of Radiology (ESR).
Objectifs : L’objectif principal de ce travail est l’évaluation de la précision du score O-RADS pour la stratification du risque de malignité des masses annexielles ainsi que l’évaluation de la cohérence et la reproductibilité des interprétations inter-évaluateurs. L’objectif secondaire est représenté par l’analyse de la performance de l’IRM dans la distinction entre masses ovariennes et masses extra-ovariennes.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective descriptive et analytique, réalisée sur une période de 2 ans s’étalant entre janvier 2020 et décembre 2021, incluant 57 patientes adressées en IRM pour la caractérisation d’une masse annexielle complexe ou indéterminée en échographie. Sur les 57 patientes avec 66 masses annexielles, 77,20% ont subi une intervention chirurgicale et 22,80% ont fait l'objet d'un suivi durant au moins 12 mois pour les masses jugées bénignes non opérées.
Résultats : Sur les 57 femmes incluses, dont 9 femmes avaient une masse bilatérale sans relation statistiquement significative entre la bilatéralité et la malignité. L’âge moyen était de 39,30 ± 11,60 ans avec un âge moyen un peu plus élevé chez les patientes ayant une tumeur maligne que celles ayant des lésions bénignes. Le statut post-ménopausique prédominait chez les patientes ayant une tumeur maligne. L’origine de chaque masse pelvienne a été correctement classée dans 98,50%. La taille moyenne des lésions était de 83,35 ± 51,155 mm sans relation significative entre la taille et la malignité. Les critères prédictifs de bénignité étaient : la masse purement kystique, endométriosique ou graisseuse, l’absence de rehaussement de la paroi, l’absence de composante tissulaire, l’hyposignal en T2 et diffusion de la composante tissulaire, et la courbe de rehaussement de type1. Les critères les plus prédictifs de malignité étaient la courbe de rehaussement de type 3, les nodules péritonéaux et les végétations. Ce score O-RADS IRM avait des indicateurs de haute performance dans l’évaluation du risque de malignité avec une sensibilité de 93%, une spécificité de 91,3%, et des valeurs prédictives positives et négatives de 95,2 % et 87,5 % respectivement. L’accord inter-évaluateurs sur la classification O-RADS IRM des lésions était très élevé (κ = 0,913).
Conclusion : le score O-RADS IRM est très performant pour prédire la bénignité ou la malignité d’une masse annexielle avec un très haut niveau d'accord inter-évaluateurs. Par ailleurs, l'IRM est supérieure à l'échographie pour identifier l'origine annexielle des masses pelviennes et fournit des informations supplémentaires précieuses concernant la localisation, la taille et les rapports de la lésion avec les structures anatomiques adjacentes, ce qui est important dans la planification du traitement chirurgical.