PROFILS BIOLOGIQUES DU SYNDROME DES ANTICORPS ANTIPHOSPHOLIPIDES AU COURS DU LUPUS ER YTHEMA TEUX S YS TEMIQ UE DANS L 'OUEST ALGERIE
PROFILS BIOLOGIQUES DU SYNDROME DES ANTICORPS ANTIPHOSPHOLIPIDES AU COURS DU LUPUS ER YTHEMA TEUX S YS TEMIQ UE DANS L 'OUEST ALGERIE
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Date
2006
Authors
TAOULI-DIB Katia Mansouri
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Publisher
Abstract
Le syndrome des anti-phospholipides se définit par l'association d'au moins une thrombose et/ou
d'une pathologie obstétricale, à la présence d'antiphospholipides .Des données recentes suggèrent
fortement que des proteines liant les phospholipides représentent les véritables cibles des anticorps
antiphospholipides, les mieux caractérisées parmi ces proteines cibles sont la g2GIycoproteine I.
Objectifs: evalution de la prévalence du syndrome des antiphospholipides au cours du lupus
erythémateux sysrtémique et analyse des profils biologiques des antiphospholipides.
Type d'etude: etude transverale d'une population de l'ouest Algérien réalisée, entre septembre
2003 et decembre 2005 au laboratoire d'hémobiologie du centre hospitalier de Tlemcen.
Patients et methodes: Notre étude a porté sur 60 patients présentant le lupus erythémateux
sytémique: 51(85%) femmes, 9 (15%) hommes et 62 donneurs de sang.Les aPA (IgG et IgM), les
anticorps anti-2GPI ont été dosés par ELISA et les lupus anticoagulants par les tests de coagulation
selon les critères de L'ISTH, le syndrome des antiphospholipides a été défini par les critères révisés
de Wilson.
Resultats: La présence des antiphospholipides, persistante à deux occasions espacées de 3 mois
était détectée chez 40% des patients lupiques et 3.5% des donneurs de sang. L'analyse de la série
montre la présence de LA dans 23 % des cas, des aPA dans 32 % et celle des at32GPI dans 38% des
cas. Les prévalences des aPA IgG et des anticorps anti-2GPI comparativement à la population
générale (donneurs de sang) sont augmentées chez les malades ayant un lupus erythémateux
systémique (p<0.001).
La prévalence du syndrome des antiphospholipides est de 33% (20) , notre étude montre la présence
de LA dans 60 % des cas, les aPA dans 80 % avec une prédominance des aPA IgG (75%) et les
af2GPI dans 85%.On trouve chez ces patients frequemment les aI32GPI associés aux aPA
(p<0.001), la triple positivité (aPAIgG/LA/ aJ32GPI ) est le profil biologique le plus souvent
rencontré (55.5%).Les anticorps anti- a2GPI de type IgG ont une bonne specificité (80%) et une
meilleur valeur predictive positive (95%) que les "antiphospholipides conventionnels"pour le
syndrome des antiphospholipides.
Dans l'analyse univariée, nous avons trouvé une association significative entre la présence des
thromboses vasculaires et les anticorps antiphospholipides: aPA IgG, a2GPI et LA, (p<0.001),
aucune association significative n'a été retrouvée avec les aPA IgM (p0.8). Seuls les lupus
anticoagulants sont statistiquement associés aux complications obstétricales (OR 7.6 ; p<0.05) dans
cette population. L'analyse multivariée montre que les a2GPI sont des facteurs de risque
independants de thrombose (0D5 .71) et que l'association LAI a2GPI IgG/aPA IgG augmentent le
risque thrombotique (0D6.39).
Conclusion: Nos resultats sont similaires à ceux de la littérature .Le profil biologique conditionne
le risque thrombotique, le caractère potentiellement pathogène des aPL est suspecté sur les
éléments suivants; 1' isotype IgG et le titre élevé des aPA, leur association à la présence de LA et
des a32GPI.Ces derniers semblent être un bon marqueur biologique spécifique.
Des études prospectives multicentriques sont necessaires pour déterminer les valeurs seuils
discriminantes de ces anticorps et leur valeur pronostique pour les manifestations cliniques du
SAPL et la recidive thrombotique.