Place de la biopsie bronchique et des biopsies transpariétales pleurales et parenchymateuses dans le diagnostic et la prise en charge des carcinomes bronchiques à petites cellules et non à petites cellules : Etude anatomo-clinique et immunohistochimiques.

No Thumbnail Available
Date
2022-03-30
Authors
BOUAKLINE Houssam
Journal Title
Journal ISSN
Volume Title
Publisher
Abstract
Introduction : Le diagnostic des carcinomes broncho-pulmonaires se fait de plus en plus sur petits prélèvements biopsiques et cytologiques. L’OMS a édité en 2015 une nouvelle classification des carcinomes pulmonaires avec pour la première fois des recommandations pour la gestion de ces prélèvements. Cette classification a été actualisée en 2021 avec les mêmes recommandations concernant la gestion de ces prélèvements. Nous avons entamé ce travail dont l’objectif était de sous typer les carcinomes pulmonaires et de poser le diagnostic le plus précis possible tout en confrontant nos données histologiques, cytologiques et immunohistochimiques avec les données, épidémiologiques, cliniques, radiologiques, et endoscopiques. Matériel et méthodes : Notre travail a porté sur 250 patients atteints de cancers broncho-pulmonaires primitifs pris en charge à l’hôpital militaire régional universitaire d’Oran (2014-2019). C’est une étude prospective et descriptive. Les données épidémiologiques, cliniques, radiologiques ont été colligées sur une fiche technique préétablie. Les prélèvements biopsiques, et cytologiques ont été soumis à l’étude morphologique avec ou sans étude immunohistochimique. Résultats et Discussion : Les diagnostics retrouvés sont 149 adénocarcinomes, 47 adénocarcinomes épidermoïdes, 26 carcinomes à petites cellules purs, 6 tumeurs carcinoïdes, 5 carcinomes adénosquameux, 4 carcinomes neuroendocrines à grandes cellules et 1 carcinomes à petites cellules combiné à un carcinome épidermoïde, et seulement 12 carcinomes non à petites cellules-NOS (4.8%). Parmi les facteurs de risque les plus important on retrouve le tabagisme actif (80.4%) et passif (10%). Le diagnostic a été fait par 129 biopsiques bronchiques, 65 biopsies transpariétales radioguidées, 28 biopsies pleurales, 12 biopsies exérèses d’un ganglion lymphatique périphérique métastatique, 6 biopsies chirurgicales thoraciques, 4 biopsies cérébrales, 3 biopsies exérèse d’un nodule cutané métastatique, 1 biopsie hépatique métastatique, 1 biopsie d’une masse rénale métastatique, 1 biopsie osseuse métastatique, ainsi que 372 prélèvements cytologiques avec la réalisation de 18 cytoblocs. L’immunohistochimie a permis le diagnostic de 94% de nos cas avec préservation du tissu tumoral pour les éventuelles recherches moléculaires. Pour les carcinomes non à petites cellules nous avons utilisé un panel minimum TTF1/p40 ou TTF1/p63 ou TTF1/CK7/CK5/6 selon la disponibilité des anticorps immunohistochimiques. Pour les tumeurs neuroendocrines 3 marqueurs sont utilisés au minimum chromogranine, synaptophysine et CD56, couplés au TTF1 et au KI67. Nos résultats sont conformes aux données de la littérature. Conclusion Le diagnostic anatomopathologique des carcinomes broncho-pulmonaires sur petits prélèvements biopsiques et cytologiques nécessite non seulement une étude anatomopathologique rigoureuse avec une étude immunohistochimique de qualité mais également une confrontation des données anatomopathologiques aux données épidémiologiques, cliniques, radiologiques et endoscopiques, pour une meilleure prise en charge des patients avec traitement personnalisé surtout avec l’avènements du sous typage moléculaire et de l’immunothérapie. L’anatomopathologiste joue un rôle pivot dans la prise en charge pluridisciplinaire des patients atteints de carcinomes broncho-pulmonaires.
Description
Keywords
Citation